31/05/2011

Revue 2011 : Ceci n'est pas une affiche mais la billetterie est ouverte !





L'UJA de Paris présente : 

Du Vice à l'Ordre 

Sous la Présidence de Dominique PIAU & la Direction d'Aurélie BERTHET 

Du 21 au 24 juin 2011 à 20H30 (Le bar du théâtre, avec une restauration légère, est ouvert une heure avant et après les représentations des 21, 23 et 24, et une heure après la représentation du 22.) 

A l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet. 
Square de l'Opéra Louis-Jouvet 
7 rue Boudreau 75009 Paris 
Métro : Madeleine ou Auber 
Parking : Edouard VII 

Location : 01 53 05 19 19 ou www.athenee-theatre.com ou FNAC et Ticketnet 

Réservation des groupes par téléphone uniquement au 01 53 05 19 19 

Tarifs : 

- Catégorie 1 : 
Plein tarif : 40 euro; 
Tarif réduit : 35 euro; (adhérents UJA, troupiers, élèves-avocats, groupes achetant au moins 6 places simultanément, demandeurs d'emploi, moins de 18 ans) 

- Catégorie 2 : 
Plein tarif : 30 euro; 
Tarif réduit : 25 euro; (adhérents UJA, troupiers, élèves-avocats, groupes achetant au moins 6 places simultanément, demandeurs d'emploi, moins de 18 ans) 

Location : 01 53 05 19 19 ou www.athenee-theatre.com ou FNAC et Ticketnet 
Réservation des groupes par téléphone uniquement au 01 53 05 19 19 

11/05/2011

50 ans de barreau et d'UJA vus par Jean-Claude WOOG

Discours en remerciement de Jean-Claude WOOG à l'occasion du 50ème anniversaire de sa Présidence 


Messieurs les Présidents, Mes chers amis, 

Ce fut pour nous une journée de bonheur incomparable. 

Une célébration, une invitation, c'est un acte qui me touche déjà en soi. 

Mais penser que, compte tenu de nos difficultés de déplacement, vous ayez tenu à organiser cette manifestation à côté de notre domicile, c'est là un acte de délicatesse peu commun. Une marque exceptionnelle de sollicitude. 

Dire que je suis arrivé au Palais à l'âge de vingt ans, si bien même que, sous la loi ancienne, j'étais mineur ! 

C'était l'époque où le professeur Henry Solus se demandait si l'on pouvait laisser prêter serment à un impétrant qui n'était pas encore majeur ! 

Le Palais, à coup sûr, m'impressionnait, pour un peu me faisait peur. 

Toutefois, j'y découvris rapidement un monde de chaleur amicale. 

Bien sûr, j'avais essuyé au premier tour du concours de la Conférence du stage un superbe échec. Je m'en étais consolé en me disant que Robert Badinter, lequel, déjà, ne manquait pas de quelque talent, était dans la même vague de reflux que celle qui me rejetait. 

Mais tout de même, quel échec ! Quelle insulte à mon orgueil ! Un acte de lèse-majesté dirigé contre ma vanité insolente. 

Dire que je m'étais refusé à préparer techniquement ce concours et que, même, je me refusais à serrer la main des secrétaires en exercice, qui constituaient le jury devant lequel je comparaîtrais ! Oh non ! Je ne voulais pas qu'on puisse m'accuser de si viles manoeuvres. Je tenais trop à ma pureté. 

Alors, un jour, pour faire quelque chose, et sur la suggestion d'un de mes amis, je me présentai à la Commission d'Études de l'UJA. Je ne savais pas très bien ce que c'était, je l'avoue, mais qu'importe, c'était là une manière d'appartenir à ce mouvement du Palais qui me fascinait. 

J'y ai aussitôt été très heureux et j'y ai acquis cette jeunesse perpétuelle qui me permet de rester avec les écoles d'avocats et l'UJA dans une chaîne de continuité sans âge. 

Aussitôt, je fus placé sous l'égide de deux présidents qui me guidèrent, Charles-André Depondt, dont le fils est parmi nous, puis Albert Zurfluh, dont le fils Jean-Philippe Zurfluh est autant humain, qui me fit découvrir toutes les joies premières de notre mission. 

Il fallait, dans la tradition, observer les bons préceptes, mais aussi, en même temps, combattre des archaïsmes dont voici quelques exemples. 

Nous nous trouvions à une époque, c'est à peine croyable, où l'on ne pouvait adresser à la partie adverse autre chose qu'une vague lettre d'usage pour lui demander le nom de son avocat. Pas question de mises en demeure ! Voyons, de la pudeur, de la réserve ! 

* Le maniement des fonds : interdit. En conséquence, la CARPA ignorée, bien entendu. 
* L'assurance de la responsabilité professionnelle, on ne la connaissait pas. 
* Les relations avec l'administration : interdites. 
* Les groupements, les associations : interdits. 
* Les sociétés professionnelles : inconnues. 
* La formation professionnelle : inexistante. 
* La spécialisation professionnelle : à très faible dimension, non reconnue en tous cas. 
* L'assistance judiciaire vraiment gratuite, précédant l'aide juridictionnelle rémunérée, même si souvent il s'agit un peu d'une aumône. 
* Commissions d'office : rémunérations équivoques. 

Il y avait aussi les patrons. Certains ne payaient pas leurs collaborateurs ou les transformaient en dactylos. D'autres considéraient que la gloire de travailler avec eux était une marque suffisante de rémunération. Déjà, ils payaient mal et même, parfois, lorsqu'ils étaient quelque peu connus, ils estimaient concéder un honneur à leurs collaborateurs en leur permettant d'exercer leur activité auprès d'eux. 

Je sais gré à mon regretté patron, Théodore Valensi, le grand-père d'Alain Valensi, d'avoir été pour moi un modèle extraordinaire. Bien sûr, il parlait volontiers, en s'échauffant, des sociétés anonymes à responsabilité limitée. Quand je lui proposais de faire, selon son langage préféré, un distinguo, il me répondait : «Petit tu dramatises tout, tu compliques tout.» . Chez lui, pas un Code, par un livre de droit, et même quand je lisais la Gazette du Palais, il s'écriait « Tu as de mauvaises fréquentations». Fort heureusement Jean Moore n'eut jamais connaissance de cette 
recommandation funeste ! 

Néanmoins, donnons acte à Théodore Valensi d'une certaine rigueur : en effet, le seul ouvrage qu'il avait à portée de sa main était une grammaire Larousse de la langue française. 

Ah ! J'allais oublier de relever une observation apparemment insignifiante. Dans le désordre bouillonnant de ma cervelle de vingt ans, je ne devais pas toujours briller. Il me rappelait alors affectueusement à l'ordre pour souligner mon inefficacité : « Petit, quel argument en tires tu ? ». Observation tristement banale que Flaubert aurait pu placer dans le dialogue entre Bouvard et Pécuchet ou comme modèle à inclure dans le Dictionnaire des idées reçues. 

Or, tout au contraire, cette phrase symbolise la plus grande partie des démarches de l'exercice professionnel, de la rédaction, du contrat, de tous les moments utiles de la vie quotidienne. 

Comment donc ne pas y avoir porté attention plus tôt ? Elle contient tout ce qui commente notre activité courante, qu'il s'agisse de déterminer le but et les étapes envisagées pour y parvenir ainsi que la stratégie et la déduction. 

Même s'il ne me payait pas, il avait tout de même dans sa conscience, l'obligation morale de ne pas me faire travailler gratuitement et j'en sais gré à sa délicatesse, ce qui n'est nullement ironique. 

Il disait à certains clients quelque peu huppés : « Donnez donc quelque chose à mon collaborateur. »Moi, tout penaud, j'acceptais avec hésitation. Le client me versait alors une somme modeste et notre cher Théodore prononçait ensuite cette phrase superbe : «Petit, garde la moitié. ». Est-ce que ce fut là une partie de mon inspiration pour ma carrière à l'UJA ? 

Il fallait mettre de l'ordre dans tout cela et aussi nous montrer sérieux. 

C'est le moment où Jean-Pierre Sloan, mon condisciple au collège de Cusset-Vichy en 1940, était collaborateur de notre confrère Henry Torrès. Il me faut d'ailleurs ouvrir une parenthèse sur ce collège. La classe de 4ème A comportait, en dehors de nous, plusieurs autres génies, notamment Léon Dreyfuss et Francis Kaplan, devenus respectivement professeur de psychiatrie et professeur de philosophie. 

Un psychanalyste et un philosophe ne sont elles pas les meilleurs références ? 

Il rencontra auprès de lui Robert Badinter, qui l'entraîna vers le doctorat. A son tour, Jean Pierre Sloan m'engagea vers une carrière universitaire. 

Mais, faisait observer à l'époque le regretté Georges Poulle, la permanence du sérieux est la triste nécessité des médiocres. Alors, il nous a fallu nous montrer gais. La gaieté, ce n'est pas le fait de s'esclaffer d'un rire stupide après plusieurs plaisanteries que nous avons imaginées et dont nous sommes parfois les seuls à rire. 

Mais qu'était-ce donc que cette profession ? 

Un de mes proches, très théâtral de sa vocation et de son état, m'avait dit : « tu vas donc jouer la comédie ». 

Pris dans le sillage de nos études déontologiques, commencées à l'époque dès le CAPA, je m'insurgeai contre une telle imputation que je considérais comme infamante pour ma profession qui, à mes yeux, devait refléter la clarté, la probité, le naturel. 

J'ai dû à l'époque feuilleter Diderot, qui écrivait à propos du Paradoxe sur le comédien : « L'homme sensible obéit aux impulsions de la nature et ne rend précisément que le cri de son coeur. Le grand comédien au contraire, observe les phénomènes. L'homme sensible lui sert de modèle. Il le médite et trouve ce qu'il faudrait ajouter ou retrancher pour le mieux ». 

Et que dire de l'espérance dans les applaudissements frénétiques des spectateurs ? 

Chaque jeune avocat espère bien, un jour, devenir un grand avocat. 

Alors il établit le parallèle avec le grand comédien et se prête à ce jeu qui faisait dire à un auteur du XVIII° siècle sans doute : « Qu'on me blâme ou qu'on me loue, il n'importe fort peu. La seule règle du jeu, c'est que l'on joue ». Phrase si chère au Bâtonnier Gérard Savreux 

En outre, il apprendra l'importance du rôle que joue l'humour dans notre vie professionnelle. L'humour, souvent parodie du moi, permet de panser les plaies, les blessures narcissiques, celles qui sont parfois les plus dangereuses et qui ont le plus de difficultés à guérir. 

Alors, je me suis inspiré d'expériences antérieures qui avaient été effectuées, notamment celles du Palais Circus. Le fait est que, cinquante ans après, je crois que c'est ce que j'ai encore fait de mieux dans ma vie professionnelle. 

Mais je n'aurais pas réussi dans cette voie si je n'avais par été entouré d'une foule d'amis pleins de foi et de talent. 

Robert Akaoui jouait les personnages faussement et perpétuellement tristes. On lui prêtait un certain nombre d'aventures judiciaires bien connues. 

C'est ainsi que, ayant plaidé devant le Conseil de prud'hommes, il entendit, à la reprise de l'audience, condamner son client par cette juridiction au motif suivant : « Le fait pour un salarié de dire à son employeur : « Votre papier, vous pouvez vous le foutre au cul » « n'est pas constitutif d'une faute grave.» 

Soit. Une décision de justice exige le respect, n'est-il pas vrai ? 

Mais, ce qui était tout même moins conforme aux bons usages, le Président s'empressa d'ajouter : « En toute hypothèse, notre jugement est rendu en dernier ressort et vous ne pourrez pas en faire appel ». 

Ce commentaire fut suivi d'un ricanement strident et victorieux, lequel n'est peut-être pas protégé par une quelconque immunité et Robert Akaoui de répondre : « Cela n'a pas d'importance, Monsieur le Président, parce que, votre jugement, vous pouvez vous le foutre au cul ». 

Les historiens de la profession sont divisés sur le fait de savoir ce qui arriva ensuite à Robert Akaoui. Quoi qu'il en soit, il a sûrement fait école, puisque ses enfants, Pierre-Robert et Hélène, sont nos confrères et que l'un deux est même comme Robert membre du Conseil de l'Ordre. 

Geneviève Augendre n'était pas encore Madame la Présidente du Comité d'Ethique, Madame le Président de Droit et Commerce, et surtout Madame le Président de l'APA, Association Professionnelle de l'Arbitrage, où elle sévit depuis plusieurs années, à la suite de notre maître à tous, le Bâtonnier Francis Mollet-Vieville. 

Je me suis toujours interrogé sur son comportement, quelque peu austère et cependant si attachant. Un témoignage, le mien. Lorsqu'il m'arrivait de lui tenir quelques propos galants, elle interrompait au moment le plus pathétique ma belle envolée en me disant : « A propos, comment va Renée ? ». Je ne vous conseille pas de tenter ce genre d'expérience délétère pour notre amour-propre. 

Pierre Cousi a fait mieux, parce que, en définitive, après son passage au Conseil de l'Ordre, il n'a jamais quitté ni l'Ordre ni le Palais. Il avait hésité entre la carrière du Barreau et celle de l'Opéra. Il aurait pu réussir aussi bien l'une que l'autre. Il chante pour les avocats honoraires quelques grandes oeuvres et notamment des opérettes d'Offenbach. 

Ces grandes réussites ne m'empêchent pas de penser, ô combien souvent, à ceux qui nous ont quittés, notamment Jean-Paul Clément, Pierre-André Renaud et Jacques Albou. 

Jean-Paul Clément a été ensuite Président de l'UJA, Président de la FNUJA et membre du Conseil de l'Ordre, assisté par son épouse Anne-Marie. 

Pierre-André Renaud a fait également une grande carrière dans le même sillage, son fils Philippe Renaud est parmi nous. 

Je pense souvent à eux parce qu'ils ont montré la continuité du talent et du dévouement, de l'intelligence et de l'amitié, toujours au service des autres. 

Notre pensée va aussi vers Anne-Marie Dupuch-Valluet qui, avec son époux Bruno Valluet, a assisté Jean-Paul Clément dans ses oeuvres et à Philippe Renaud, fils de Pierre-André. 

J'y ajouterai la fidélité de Pierre et Renée Gavois. 

Ce patrimoine du souvenir, c'est l'un des plus beaux parce qu'il démontre cette permanence. 

Didier Cayol et Philippe Jacob ont continué de veiller sur nous. 

Je ne peux terminer cet hommage sans remercier tous ceux qui sont venus participer à notre joie, notamment Bruno Marguet, Didier Dalin, Paul-Albert Iweins, Président du Conseil National des Barreaux, Marie-Aimée Peyron, redoutable vice-présidente du Conseil National des Barreaux, Loïc Dusseau, Jean-Pierre Léon, François-Xavier Matteoli, Olivier Guilbaud, Denis Delcourt-Poudenx, Michèle Krief, Patricia Savin, Valentine Coudert, Alexandra Perquin, Michel Gout, Béatrice Weiss-Gout, Jean-Louis Cocusse, Philippe Jacob, Olivier Bernheim, Alain Ménard, Dominique Piau, Jeanine Franceschi-Bariani, Bruno Valluet, Emmanuelle Attias, Antoine Fourment, Philippe Sarfati, Philip Cohen, Philippe Pavie, Julie Couturier, dynamique Secrétaire Général du Conseil de l'Ordre pour 2011. 

Que d'anciens Bâtonniers et de membres du Conseil de l'Ordre ! Que de présidents ! Que d'éminents spécialistes aussi ! Que de talents ! 

Tout cela, mes amis, pour vous mais aussi par vous. 

Ma reconnaissance s'adresse plus encore au Président Dominique Piau et aux organisateurs, Olivier Bureth, Soliman Le Bigot, aux dispositions si étendues et si profondes, autour de Loïc Dusseau, Membre du Conseil de l'Ordre puis Membre du Conseil National des Barreaux que je rencontre régulièrement à la Commission de la formation et, naturellement, le plus grand de tous, à savoir le Bâtonnier-Président Paul-Albert Iweins. 

Des amis prêts sans cesse à agir, des amis compétents, pleins d'esprit et toujours disponibles dans leur passion ! 

En outre notre émotion, déjà intense, a été accrue par la réception de trois cadeaux. 

Il est vrai que le bronze du Penseur de Rodin se veut peut-être un rappel du projet initial représentant Dante aux portes de l'enfer, mais aussi une remontrance aussi élégante que discrète pour me reprocher l'insuffisance de ma pensée. C'est bien pourquoi je le contemple à chaque instant. 

Enfin, mon hommage, et il aurait dû être le premier, doit se diriger vers Renée. 

Depuis soixante ans, nous avons, elle et moi, cheminé ensemble dans cette voie passionnante, qui devait être aussi parfois une sorte de parcours du combattant. C'est elle qui a géré mon existence et qui m'a permis d'accomplir des choses que je n'aurais pas pu faire si je ne l'avais pas eue sans cesse auprès de moi, pour me comprendre, pour m'aider, pour m'encourager, notamment les jours d'inquiétude et de désespoir. Et Dieu sait si l'on en rencontre ! 

Ce que j'ai réussi à faire, c'est à elle que je le dois en premier lieu. A l'époque, je n'aimais pas tellement qu'elle me le rappelât. Cela pouvait atteindre mon déplorable ego. Mais maintenant, j'éprouve un véritable bonheur dans le fait de le célébrer avec même peut-être trop d'insistance. Il nous faut bien parfois libérer notre conscience et se retrouver en paix. 

Nous sommes fiers de nos enfants. 

Agnès, naturellement, a fait son droit, puis fut reçue ingénieur des Travaux Publics. 

Après quoi, elle a préféré se consacrer à sa passion. Agrégée d'hébreu, elle enseigne à l'Ecole des langues orientales. 

Stéphane est avocat et professeur à HEC. Je ne puis porter de jugement sur lui. Toute comparaison tournerait à mon désavantage et achèverait de ruiner mon pauvre ego, déjà si fragile. 

Son épouse, Ewgenia, originaire de Saint Petersburg, est une ancienne élève de l'ENA. 

Mais je ne saurais davantage m'égarer sur ma propre histoire. Revenons donc à la Revue de l'UJA. 

Allons ! La preuve en était donc bien rapportée, l'UJA était faite de beaux parleurs. Mais les propos acerbes abondaient, comme toujours, au Palais, en état de veille. 

Les critiques pouvaient en profiter pour affirmer qu'il s'agissait de gens capables de bavarder, rien de plus. 

C'est alors que vint l'heure des grandes réformes, tout d'abord de celle qui, à la suite du rapport Rueff-Armand, tendait à la fusion des professions d'avocat et d'avoué puis celle de l'unification des professions juridiques et judiciaires. 

La réforme de 1971 remplissait le Palais d'anxiété. 

J'ai eu à ce moment là l'impression d'appartenir au clan des bavards du livre Noir. Afin de me disculper, j'ai eu conscience de faire un pari. Nous construirions cette réforme. Ce fut l'heure du livre dit Livre Noir, ainsi nommé car sa couverture était noire. On s'y mit en janvier 1972. En juin, grâce à une équipe merveilleuse, il était prêt. 

Après quoi le Bâtonnier Bernard Baudelot, qui avait réussi cette réforme, s'unit au Bâtonnier Albert Brunois pour mettre en place l'enseignement professionnel. 

Hommage en passant à ces bâtonniers exceptionnels, pour avoir ainsi instauré l'enseignement professionnel. Ce fut l'heure de l'Institut du Barreau de Paris (I.B.P), du C.R.F.P.A, de l'E.F.B. 

Nous avons tenté de rapporter la preuve que l'UJA, ce n'était pas seulement le verbe. C'était aussi l'action. 

Jean-Claude WOOG 
Président d'honneur de l'UJA de Paris (1960/1961) et de la FNUJA